Contexte et justification Au Burundi, l’agriculture constitue le cœur de l’économie du pays. Selon les statistiques, la population burundaise vit à près de 90% de l’agriculture et de l’élevage. Cette agriculture est essentiellement pratiquée par de petits ménages paysans qui cultivent de très petites portions de terre dont la moyenne est en dessous de 0.50 ha par ménage et la médiane de 0.37 ha. L’analyse de l’agriculture burundaise montre que si rien n’est fait, les terres vont continuer à se dégrader sous l’effet de l’érosion et de leur surexploitation. A cela s’ajoutent les maladies et des ravageurs des cultures, les perturbations climatiques, etc. Face à cette situation, dix organisations engagées et expérimentées dans la gestion durable des ressources naturelles se sont mises ensemble pour créer le réseau dénommé : Participatory Ecological Land Use Management, PELUM en sigle. Les organisations membres du réseau sont les suivantes : ACVE, ACORD BURUNDI, ADIP ADISCO, AGAKURA, CNATHE, FBP, Inades-Formation Burundi, OAP et UCODE-AMR. Il s’agit des organisations de droit burundais, engagées dans l’auto- promotion des populations en générale, et des populations défavorisées en particulier. Le réseau PELUM a été agréé par l’ordonnance ministérielle n°530/931 du 25 juin 2024. En tant que réseau, PELUM constitue une plate-forme de promotion et de plaidoyer sur la gestion et l’utilisation durables des ressources naturelles. Dans l’Assemblée Générale du 16 juillet 2024, les membres ont approuvé l’adhésion du PELUM Burundi au réseau régional regroupant plus de 280 organisations œuvrant dans le domaine de l’agroécologie dans 12 pays de l’Afrique de l’Est, du Centre et de l’Afrique australe. Ces pays sont : Uganda, Kenya, Tanzanie, Rwanda, Malawi, Zambie, Zimbabwe, Lesotho, Botswana, Afrique du Sud et Burundi. Au niveau de chaque pays, PELUM s’occupe des actions de plaidoyer spécifiquement dans le domaine de l’agroécologie. Au Burundi comme ailleurs, le travail se fera en synergie avec d’autres acteurs pour le renforcement d’un cadre légal de plaidoyer et de promotion de l’agroécologie au sein des communautés des petites exploitants agricoles au niveau national et régional. 1.1. Mission du réseau Améliorer l’efficacité des membres dans la contribution pour la promotion de la gestion écologique des terres au sein des communautés agricoles par le renforcement des capacités, la mise en réseau, la recherche, l’innovation et le plaidoyer. 1.2 Les objectifs du réseau ➢ Contribuer à la promotion de systèmes agricoles durables ; ➢ Améliorer les moyens d’existence des communautés grâce à des programmes de développement qui favorisent la souveraineté alimentaire grâce à des pratiques agroécologiques et à la participation locale et qui intègrent les systèmes de connaissances locales et le développement durable ; ➢ Développer et mener des campagnes, des programmes de plaidoyer, de lobbying pour la mise en place des politiques et des activités qui répondent aux besoins des exploitants agricoles et qui les autonomisent dans la gestion écologique participative de l’utilisation des terres ; ➢ Renforcer les capacités des associations membres du réseau par la formation, l’élaboration de kits, d’outils et de manuels de formation, le partage des connaissances et des informations pour encourager l’innovation dans les modèles alternatifs de développement agricole et d’autres domaines de la gestion écologique participative de l’utilisation des terres ; ➢ Appuyer les associations membres dans les procédures de suivi, d’évaluation et de documentation dans la gestion écologique participative de l’utilisation des terres ; ➢ Assurer la mise en place de groupes de travail représentatifs des membres du réseau et faciliter tout autre lien et/ou réseau utile entre les membres ; ➢ Développer des chaînes de valeur pour les aliments produits localement ; ➢ Appuyer la production et la diffusion des semences sélectionnées ; ➢ Aider les associations membres du réseau à bien conserver et transformer leur production ; ➢ Rechercher le marché d’écoulement de la production ; ➢ Mobiliser les fonds pour la réalisation des objectifs du réseau.
Objectif de la mission du (de la) consultant (e) Au cours de la 1ère Assemblée générale ordinaire du réseau PELUM Burundi qui a été tenue en date du 16 juillet 2024, les activités urgentes et prioritaires ont été identifiées et validées. Parmi ces activités figure l’élaboration du plan stratégique de 5 ans. L’objet des présents termes de référence est donc de recruter un consultant qui sera chargé de l’élaboration d’un plan stratégique de 5 ans pour la période allant de janvier 2025 à décembre 2029.
Méthodologie et étapes de la mission Le consultant en sa qualité d’expert proposera la méthodologie qui lui semble la plus efficace pour produire un document de qualité. Toutefois, le travail comprendra les étapes suivantes :
Des analyses documentaires sur le contexte national, régional et international ;
Du travail de consultation des parties prenantes du réseau et d’autres acteurs jugés pertinents ;
Un atelier de concertation des membres du réseau pour fixer consensuellement les orientations majeures du plan ;
Du travail de synthèse des informations et données collectées ;
Le chiffrage de ce plan ;
La production d’un document provisoire et l’intégration des commentaires dans la version définitive du plan stratégique ;
La restitution à un groupe des parties prenantes ;
La validation du plan stratégique.
Profil du (de la) consultant (e) Le (la) consultant(e) devra répondre aux qualifications suivantes : ➢ Avoir un diplôme universitaire dans les domaines de l’Agronomie, la socio- économie rurale, le développement communautaire ; ➢ Avoir une expérience pertinente dans l’élaboration des plans d’actions des organisations de développement ; ➢ La connaissance du fonctionnement des réseaux ; ➢ Avoir réalisé au cours de 5 dernières années des travaux similaires dans les autres organisations ; ➢ Connaitre parfaitement le paysage des organisations engagées dans le domaine du plaidoyer ; ➢ Une très bonne maitrise du français parlé et écrit et d’excellentes capacités rédactionnelles ; ➢ La connaissance de l’anglais est un atout.
Comment postuler 5.1.L’offre technique comprenant : ➢ Le CV actualisé et signé ; ➢ Les références des travaux similaires déjà réalisés avec les personnes de références pour ces travaux ; ➢ La compréhension du mandat ; ➢ La méthodologie détaillée ; ➢ Le chronogramme de travail. 5.2. L’offre financière détaillée. L’offre doit être ‘’toutes charges comprises’’ notamment les impôts et taxes éventuels. L’offre financière ne sera analysée que pour les premiers trois consultants qui auront présentés une offre technique de plus de 70% des points de l’offre technique. Les offres se font exclusivement par courrier électronique envoyé aux adresses : joseph.nigeze@inadesfo.net et manuniba@yahoo.fr La date limite pour postuler est fixé au 10/9/2024 à 16heures.